Chaque session, près de 400 bâtiments sont retenus pour concourir au prestigieux prix Mies van der Rohe, créé en 1986. Quel que soit ce nombre (383 en 2019), 40 œuvres constituent le palmarès de ce prix biennal de l’Union européenne, organisé par la Fondation Mies van der Rohe. En attendant la liste des finalistes (et l’annonce du lauréat en mai prochain), la France est le pays qui compte le plus de bâtiments (7) dans cette sélection, juste devant l’Espagne (6 réalisations, dont la maison circulaire Solo House à Matarraña de l’agence belge Office).
Comme les autres années, aucune distinction d’échelle n’est faite parmi les projets et les programmes, c’est le critère d’excellence qui prime. Ainsi, sont en lice sur le territoire français : le pôle culturel Perret à Montataire (Oise) par l’équipe belge Pierre Hebbelinck, Heleen Hart et Mathieu Berteloot ; le musée des Beaux-Arts de Nantes, rénové par les Britanniques Stanton Williams Architects ; le réfectoire de l’école E26 à Montbrun-Bocage (Haute-Garonne) par Bast (équipe toulousaine lauréate des Ajap 2018) ; le théâtre Théodore-Gouvy à Freyming-Merlebach en Moselle par Dominique Coulon ; l’ensemble Grand Parc à Bordeaux (transformation de 530 logements) par Lacaton & Vassal avec Frédéric Druot et Christophe Hutin ; l’ENSAE ParisTech sur le campus de Saclay par CAB ; Lafayette Anticipations dans le Marais à Paris par l’OMA (Rotterdam). Rappelons que si, à ce jour, plusieurs Français ont été finalistes du prix Mies van der Rohe (Lacaton & Vassal, Rudy Ricciotti, Marc Barani), un seul l’a remporté : Dominique Perrault, pour la Bibliothèque national de France ; c’était en 1997.