Antoine Grumbach en buttes autour de Paris

Le 28 février 2020
Schéma des belvédères projetés autour de Paris. © Antoine Grumbach. In La Terre comme matériau.

On se souvient du projet de l’équipe d’Antoine Grumbach pour la consultation internationale du Grand Paris qui, en 2008, a poussé la réflexion urbaine et paysagère jusqu’au Havre. Onze ans après, l’architecte-urbaniste resserre le propos autour de la couronne parisienne en prenant l’angle du “Land Art Métropolitain”. Poursuivant son but de fabriquer un système de représentation de la métropole et en s’appuyant sur la célèbre formule de Michel Corajoud “un paysage, c’est la rencontre du ciel et de la terre”, il a imaginé de développer une série de points hauts.
Soit onze belvédères de formes différentes qu’il prévoit de façonner en utilisant la terre, ces millions de tonnes de substance inerte issus des travaux du BTP et notamment des remblais du réseau du Grand Paris Express, dont les chantiers s’activent autour de la capitale. Bénéficiant du soutien de la société ECT qui agit là comme mécène, Antoine Grumbach compte participer à sa manière à l’événement des JO de 2024 en réalisant le premier acte de cette série qui stimule l’imaginaire avec le projet “Les yeux du ciel” sur le site de Villeneuve-sous-Dammartin, proche de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. S’inspirant des géoglyphes qui ont marqué l’histoire, il a prévu d’ouvrir un regard sur le ciel avec deux grands yeux de 400 m de large chacun. Hors JO, on attend sa “Colline du cheval” à Poissy, où cavaliers et promeneurs pourront évoluer. Une publication (éditée à 300 exemplaires) intitulée La Terre comme matériau présente cette collection de lieux et confirme la dimension artistique du projet.