Pierre-Louis Faloci est le lauréat 2018 du grand prix national de l’Architecture, décerné par le ministère de la Culture. Il rejoint ainsi Patrick Berger, Rudy Ricciotti, Lacaton & Vassal, Frédéric Borel, Marc Barani et Ibos Vitart dans la famille des “Grands Prix”, ainsi élargie depuis les années 2000.
Depuis trois décennies, Pierre-Louis Faloci mène de front création et transmission (à l’école d’architecture de Paris-Belleville notamment). Formé par Hubert Damisch, ouvert très tôt sur l’art contemporain et le cinéma, il a une vision transversale de l’architecture qu’il s’ingénie à penser dans une relation au paysage. Son travail de vingt ans sur le musée du Mont Beuvray (qui lui vaudra l’Équerre d’argent en 1996), puis sur le sujet difficile du camp de concentration nazi du Struthof en Alsace et, plus récemment, sur le musée de Valmy, confirme cet ancrage très fort sur la relation architecture-paysage.
On attend maintenant la fin du chantier du musée archéologique de Mariana dans le nord de la Corse, qui établit un dialogue puissant entre l’église romane de la Canonica et le bâtiment contemporain dans le contexte d’une nécropole antique mise au jour.
Pierre-Louis Faloci est l’invité cette saison de la Plateforme de la création architecturale*, dans un “Duo” avec Inês Lobo architecte de Lisbonne. Régulièrement publié par Casabella en Italie, il est le sujet d’une monographie sortie en 2018 par Electa à Milan. En couverture, le centre d’interprétation du Mémorial’ 14-18, complément de l’Anneau de la mémoire construit par Philippe Prost.
Ce bâtiment noir, inscrit silencieusement au milieu des anciens champs de bataille à côté de Lens, est l’une de ses dernières réalisations.
* Installation et film à voir, jusqu’au 13 janvier, à la Plateforme de la Cité de l’architecture & du patrimoine ;entrée libre, accès direct par le 7 avenue Albert de Mun, Paris 16e, ouvert de 9h à 19h tous les jours.