Grandval en référence à la nature

Le 14 février 2022
Alternative aux grands ensembles, l’opération des “Choux de Créteil” dans le quartier du Palais, 1974. Ph. Paul Fleury cc by sa 3.0.

Il avait commencé à imaginer des coquilles à la fin des années 1950, une architecture de polyester et bois pour fabriquer des chalets
et autres habitacles. L’architecte des fameux “Choux de Créteil” s’est éteint le 2 décembre dernier à l’âge de 91 ans. Ce grand prix de Rome a participé à la création de tout un nouveau quartier dans cette ville, dont le général Billotte fut le maire, et où l’agence Badani et Roux-Dorlut a construit la préfecture et le tribunal. Dans ce contexte contemporain ouvert à l’expérimentation, Gérard Grandval, qui militait pour rendre les villes plus habitables, va proposer, dès 1971, un nouveau type d’habitat avec une référence organique, à l’instar des “épis de maïs” de Marina City à Chicago (1964, Bertrand Goldberg arch.). En rupture évidente avec l’architecture type “chemin de grue” qui marque les grands ensembles des Trente Glorieuses, les “choux de béton” poussent sous la forme de onze bâtiments circulaires, prévus pour accueillir de la végétation en façade (ce qui n’aura pas lieu). Achevé pour le compte de l’OCIL en 1974, ce projet a été labellisé “Patrimoine du XXe siècle” en 2008.
En marge de cette architecture très médiatisée, Gérard Grandval avait étudié un vaste projet de construction d’écoles en Algérie, “1 000 écoles pour 100 000 enfants”.