Perrault engagé à Roland-Garros

Le 22 Octobre 2020
Une nouvelle structure pour doter d’une toiture le court Suzanne-Lenglen. © DPA / Adagp / FFT.

Tandis que le tournoi de Roland-Garros s’est déroulé pour la première fois en automne et sans véritable public, les joueurs du circuit ont pu apprécier le nouveau court Philippe-Chatrier, puissant îlot doté d’une couverture. Le site de la porte d’Auteuil, déjà enrichi par le court Simonne-Mathieu réalisé par Marc Mimram en 2019, va poursuivre sa mutation avec la couverture du stade Suzanne-Lenglen d’ici 2024.
Lauréat du concours en conception-réalisation lancé par la Fédération française de tennis l’année dernière, Dominique Perrault (auteur de la Caja Mágica à Madrid en 2009) a imaginé comment couvrir cet ouvrage de béton construit en 1994. Le concept réside dans l’opposition entre le lourd et le léger, avec une membrane rétractable installée au-dessus du bâtiment existant. Il faut y voir un hommage à la jupe plissée de la célèbre joueuse des Années folles que Jean Patou avait dessinée pour elle. Le dispositif comprend 21 modules de 44 m de long sur 5 m de large, que l’on peut déplier en 12 minutes. Une structure acier en forme de U qui s’ouvre vers les arbres du bois de Boulogne, une toiture débordante qui respecte l’objet architectonique d’origine en redessinant toutefois l’ensemble de la silhouette. Avec ce projet de 30 millions d’euros (coût de construction), Roland-Garros va pouvoir rattraper son retard par rapport aux autres sites du Grand Chelem, comme Wimbledon qui dispose déjà de deux courts couverts.